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187 kms à pied et tombée en amour dès le premier regard …

Dernière mise à jour : 4 avr. 2023


187 kms à pied et tombée en amour dès le premier regard … de sa terre, de ses yeux, de son Ame et de son sourire …


Situé entre deux géants que sont l’Inde et la Chine (le Tibet), le Népal c’est l’immensité sur toutes les strates : l’immensité de couleurs, de sourires, de fertilité de la terre, d’architecture, de culture, de paysages, d’histoires et de spiritualité.


Les plus hauts sommets du monde côtoient l’effervescence des villes, et les villes bondées côtoient la ruralité où le temps semble figé à une époque difficilement imaginable pour les Occidentaux. Les choses simples de la vie reprennent une place capitale. La solidarité, la bienveillance, l’entraide, la spiritualité, le partage sont au cœur du mode de vie népalais. Se nourrir de sourire, de regards, partager le riz, un fruit ou un thé noir de l’Himalaya, se charger de l’énergie des lieux … le Népal est une terre d’accueil pour toute personne souhaitant regarder la Vie avec son cœur et lire le monde avec Amour.


J’ai parcouru la Vallée de Katmandu avec Kishor, trekké dans les Annapurnas avec Karma mon sherpa et vécu des moments indescriptibles avec des ethnies reculées de l’Himalaya et les moines tibétains.


Pour arriver sur cette terre promise à mon Cœur, j’ai dû prendre 3 vols différents avec une amplitude de voyage de plus de 24h, mais à l’arrivée Katmandu était là, effervescente, bouillante, bruyante … vivante !!


Je suis restée quelques jours sur Katmandu et Patan avec Kishor où j’ai pu visiter la vieille ville, les temples et les monastères et m’initier à la pratique thérapeutique des bols chantants. Kishor c’est l’incarnation même du savoir, il est brillant, souriant, emplein d’humour, son regard porte la beauté des lieux et son âme scintille de lumière positive. Il est solaire. Ce qui est surprenant dans sa ville, c’est qu’au détour d’une ruelle bruyante et hyper motorisée, nous pouvons nous retrouver dans la campagne au cœur de la ville où les poules et les chèvres déambulent librement ! Les quartiers se succèdent mais ne se ressemblent pas … chaque lieu diffuse sa propre énergie, le temps s’étiole, s’étire, on prend le temps de vivre, de regarder, de contempler, de partager, de sourire et de respirer … bistaré bistaré devient le leitmotiv de ce pays. « Zam-Zam mais bistaré bistaré », comprenez : « allez on y va, mais doucement, pas à pas !!! »


Le bonjour, laisse place à un Namasté qui se dit avec le cœur et avec Amour. Ce n’est pas un simple bonjour c’est une véritable salutation de l’Ame où la connexion entre deux êtres est véritable. Les regards se mêlent et se confondent, les mains se joignent et touchent le cœur, et tout est réuni pour que les deux personnes qui se saluent VERITABLEMENT plongent l’une en l’autre.


Les bouddhistes et les indouistes vivent ensemble, les temples, les monastères, les palais partagent les mêmes villes … ici nous ne parlons pas de tolérance mais de normalité et de liberté !


Pour débuter mon trek dans les Annapurnas et rejoindre l’ethnie Gurung, il m’a fallu prendre 3 bus différents et rouler pendant 12h pour arriver au cœur de la montagne. Après ce périple fatiguant, c’est à la lumière de ma frontale et sous un orage effrayant, qu’une marche avec un dénivelé assez significatif m’attendait. 1h de montée à coté de Karma et des porteurs m’a permis enfin de rencontrer la famille qui allait me loger pour la nuit.

J’étais à 24h de Toulouse, 13h de Katmandu dans une famille Gurung qui m’attendait pour partager le Dal Baht sans Gingembre (je suis allergique au Gingembre) qu’elle m’avait préparé. J’oubliais tout, j’étais là avec eux, dans leur maison à la chaleur de leur feu … le temps s’arrêtait, la fatigue disparaissait, j’étais ici et maintenant … et ce n’était que le début …


Au riz ou à la poudre de fleurs et toujours enveloppée d’un khata j’étais par chaque familles bénite avant de reprendre le chemin de ma journée. La Montagne m’a ouvert ses portes, j’ai pu y découvrir ses habitants et les différentes coutumes de chaque ethnie que j’ai croisé (Gurung, Tamang, Newar, Brahman et Sherpa).


Sans réseau téléphonique ni internet, coupée du monde mais connectée plus que jamais à la nature, à l’autre et à soi, j’ai pu redécouvrir les moments simples de la vie comme se régaler de trouver un plat chaud préparé avec amour pour me permettre de continuer le chemin, s’extasier de prendre une douche chaude et de se laver les cheveux, se régénérer en ayant un toit sur la tête (grange, cuisine, grenier et j’en passe) et prendre un plaisir fou de se glisser dans mon sac de couchage quel que soit le lieu où le « lit ».


Les dénivelés ont été costauds (+1000m sur quelques kilomètres pour le plus difficile) mais chaque jour me rapprochait des plus hauts sommets ; Annapurna Sud, Machapuchare, Annapurna I, II, III, IV et le Manaslu. Les petits déjeuners étaient pris dans le jardin du toit du monde … face aux mastodontes qui se dressaient face à nous. C’est avec beaucoup de fierté, que j’ai déposé au milieu des Annapurnas, sur la partie la plus difficile de mon trek le drapeau de prière que nous avions préparé avant mon départ avec mon amie devenue ma sœur d’Amour.


En rejoignant la Vallée de Katmandou, la communion de l’être avec la nature a laissé place à la communion de soi dans le silence mais toujours dans la contemplation. J’ai pu m’imprégner de l’énergie incroyable des monastères bouddhistes – tibétains (Namobuddha et Sheshen) et tourner autour du plus grand stupa du monde celui de Bodnath à Katmandou inondé d’encens enivrant au bruit des trompettes et des tambours en communion avec les fidèles et les moines tibétains.


Kishor m’a amené au temple de Pashupatinath, le temple le plus sacré de l’hindouisme. Dédié à l’incarnation de Shiva, deux parties scindent ce haut lieu spirituel : d’un côté un lieu coloré où les offrandes et les cérémonies de fêtes en famille se dressent partout et de l’autre côté le lieu de crémations selon le rituel hindou. L’atmosphère peut être déstabilisante pour les yeux des Occidentaux car le rapport à la mort est différent de ce que nous avons l’habitude de voir, mais mourir ici c’est renaitre bientôt et nul ne peut profiter de la Vie s’il ignore que la Mort en fait partie !


Nous avons ensuite continué notre route pour rejoindre Bandipur et Baktapur. Le soleil chauffait nos peaux, les rues sentaient les épices et le temps s’étirait en toute quiétude … J’avais compris qu’il était vraiment temps de prendre du temps …


Je suis tombée amoureuse de Lui au premier regard et mes larmes ont coulé quand j’ai reconnu son âme ...


Je suis tombée en amour de son odeur d’épices et d’encens qui inonde les rues, de son énergie bouillonnante et apaisante, de ses yeux qui partout se dessine sur les Stupas des villes et des villages, de son silence et de son effervescence, de son rire qui irradie les visages de ses habitants, de son sourire, de sa terre fertile et riche qui offre des plantes, des fruits et des légumes aux goûts savoureux , de ses plats, de son histoire, de sa fragilité, de ses maisons, de ses temples, de ses monastères, de ses couleurs, de ses habitants … de son Ame entière …


Je suis tombée amoureuse du Népal car il est tout cela à la fois … En 2018, un appel spirituel m’a appelé en ces lieux … il m’a fallu 5 ans pour lâcher prise et me lancer … seule … je sais que l’histoire ne s’achèvera pas à mon retour … elle continuera comme toute belle histoire d’Amour …

Le Népal vibre en moi, Il viendra à moi et je reviendrai à Lui … c'est indéniable ...


Namasté,

Elodie (Avril 2023)




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1 Comment


gene31
Apr 03, 2023

Merci pour ce partage d amour et de nous ouvrir à cette belle expérience de vie et de communion. Que du bonheur à te lire

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