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La naissance d'un projet ... création de voyages spirituels

Dernière mise à jour : 10 oct. 2023

Il y a quelques mois, en Mars dernier (Mars 2023), j’ai entrepris un voyage au Népal si vous n’avez pas lu l’article, je vous invite à vous rendre ici :


C’est avec mon sac sur le dos, mes chaussures de randonnées aux pieds, mon sac de couchage et mon cœur ouvert à la rencontre que je suis partie à la découverte de ce pays, de sa culture, de ses paysages et de ses habitants …


C’est à travers ces quelques lignes que je vais vous présenter un Katmandais : Kishor.


Alors que Karma mon guide de Trek, venait m’accueillir à l’aéroport pour m’amener à l’hôtel à Patan (ville à côté de Katmandou), ce n'est que le lendemain que Kishor allait faire son apparition.


Karma m’avait laissé la journée et la soirée de mon arrivée en quartier libre afin que je puisse m’installer et me reposer du voyage. J’avais donc profité de ce moment libre, non pas pour dormir comme il me l’avait subtilement suggéré mais pour déjeuner dans un restaurant typique de la ville et découvrir gentiment Patan.

L’énergie particulière qui flottait dans cette ville me laissait contre tout attente, un sentiment de déjà-vu, un sentiment de redécouverte, une sensation de reconnexion. Je flânais et observais les monuments, les échoppes et l’activité de cette ville. L’odeur d’encens dans les rues m’enveloppait de douceur et les visages souriants me permettaient de me sentir étrangement bien, étrangement-comme-chez-moi pourtant si loin de mon-chez-moi …


Alors que le soleil amorçait le déclin de sa course journalière, laissant place à l’atmosphère nocturne d’une ville sous la lune, j’étais attendue à l’hôtel par la représentante de l’agence locale pour débriefer sur la feuille de route de mon trek et des étapes de mon voyage.

Chose étant faite, désirant profiter de l’instant, j’avais décidé de sortir diner à l’extérieur de l’hôtel en ayant en tête de trouver un restaurant capable de me proposer les traditionnels momos (plat typique népalais) sans gingembre ! C’est après avoir englouti une pizza (comprenez que je n’ai à Katmandou jamais trouvé de momos sans gingembre) que j’écourtais mon escapade nocturne pour écouter la sagesse de mon esprit, celle qui à cet instant, m’invitait à regagner l’hôtel pour y trouver du repos. Chaque pas qui me rapprochait de ma chambre laissait place à une folle envie ou plutôt dirons-nous un besoin-fou de filer sous une douche bien chaude et savonneuse. La découverte de l’ambiance des nuits Népalaises allait devoir attendre, je savais après le débriefing du soir qu’il était important de profiter de l’instant et du luxe de pouvoir bénéficier d’une doucher chaude et d’un lit confortable pour pouvoir se reposer dans des draps propres et parfumés. Je devais reprendre des forces nécessaires pour appréhender de façon sereine le périple que j’entreprenais …


Après une nuit reposante et régénératrice c’est très tôt le matin que je me suis réveillée pour prendre mon petit-déjeuner. Sur les jours avant le départ du trek, le programme prévoyait la visite culturelle de Katmandou, Patan, ses monastères, ses palais, ses stupas, ses temples … De la culture et de la spiritualité … C’était parfait et c’était tout ce dont je rêvais !


C’est en quittant ma belle chambre d’hôtel et en descendant ce matin-là très tôt l’escalier qui menait au patio zen de l’hôtel, que j’ai alors rencontré Kishor, notre guide culturel. Il était là, il nous attendait proche du bassin où une statue de Bouddha avait déjà reçu l’offrande à l’encens et où un chat faisait en toute quiétude, sa toilette à l’abri du passage et du bruit de la ville qui se réveille. Le cadre était privilégié, le patio arborait les briques rouges typiques des quartiers Newars de Patan, et les fenêtres était décorés de gravures de bois spécialité architecturale de la ville. Des arbres, des arbustes et des fleurs ornés ce lieu propice à la relaxation. Kishor profitait du silence des lieux, parfaitement bien ancré dans ses baskets, peut-être était-il même en train de méditer. En le voyant, j’ai marqué un temps d’arrêt … « mais, mais je le connait lui !! » Comment pouvais-je le connaitre ? Ce n’était pas possible ! En m’approchant de lui … je me suis rendu compte que c’était un sentiment de reconnaissance plutôt qu’une réalité. Je ne connaissais pas Kishor, je ne l’avais jamais vu …


Après avoir a expliqué ce que nous allions faire et visiter nous sommes partis découvrir les joyaux de Katmandou. Nous nous sommes assis instinctivement l’un à côté de l’autre dans le mini van qui nous amenait au cœur de la ville et nous avons parlé comme si nous nous connaissions depuis toujours ! C’est sans crier gare, au détour d’une conversation qu’il me lance dans son Français impeccable saupoudré de son accent chantant : « Mais Elodie, cet accent que tu as, c’est de Toulouse non ?!! »

J’en tombe à la renverse, comment un Népalais pouvait être capable de reconnaitre un accent Toulousain ! Tu connais Toulouse lui ai-je demandé ?

« Oui je connais Toulouse me dit-il, j’ai fait mes études à Montpellier, et j’ai des amis à Toulouse, je connais Moissac, Castelsarrasin et Valence d’Agen aussi. J’ai aussi fait des férias à l’époque en France. Tu connais les férias de Dax ? !!! »

Je l’ai regardé stupéfaite et j’ai alors éclaté d’un rire, ce genre de rire qui vous emporte, vous soulève et vous réchauffe le cœur ! C’est à cet instant que j’ai compris qu’infime était la probabilité que je rencontre ici au Népal, un Népalais connaissant Toulouse, ayant quitté pour un temps son pays pour apprendre la langue et continuer ses études … tout en ayant été qui plus est, un festayre comme je l’ai moi aussi été de très nombreuses années !


Kishor et moi avons quasiment le même âge, il a fréquenté les mêmes lieux que moi, passé dans un petit village à quelques kilomètres de là où j’ai grandi. Un Népalais qui fait les férias du Sud-Ouest, un Népalais qui connait et adore l’équipe de rugby du Stade Toulousain, un Népalais qui me sort des blagues à références Toulousaines ! Comment était-ce possible ! C’était dingue, c’était improbable mais tout paraissait finalement normal. On était dans ce mini-van au milieu de Katmandou entrain de croiser nos expériences et on appréciait tout simplement la présence et la découverte de l’un et de l’autre. C’était bien cela le principal. Pendant ces jours passés en sa présence j’ai vu en lui toute sa richesse, toute sa spiritualité et toute sa passion sur l'histoire de l'art qu'il continue d'étudier encore aujourd'hui depuis de très nombreuses années !


L’itinéraire de mon voyage me permettait de retrouver Kishor pour des visites culturelles entre mon trek des Annapurnas et mon trek dans la vallée de Katmandou. Avant de nous quitter pour plusieurs jours nous avons échangé nos numéros … Je suis partie là-haut dans la Montagne, il est resté dans la Vallée. J’ai marché … des jours durant j’ai marché …j’ai vidé mon esprit en marchant, j’ai marché … Il m’a écrit pour me demander si tout se passait bien là-haut. J’ai pu lire son message un soir alors que j’avais trouvé un semblant de réseau … je lui ai répondu … et j’ai continué de marcher … j’ai marché, marché et marché …


Nous nous sommes revus à Katmandou … Nous avons visité Bodnath et Pashupatinath ensemble … et nous avons repris le chemin là où nous nous étions arrêtés … en rigolant et en philosophant comme deux amis. Il me faisait visiter son Pays en me transmettant sa culture, sa passion spirituelle et sa philosophie.


Je l'ai de nouveau laissé dans la Vallée pour reprendre la marche … et j’ai encore marché, marché marché (il devait falloir au moins ça je pense : marcher) Cette partie du trek a été éprouvante ! Il savait ce qui allait m’attendre, il connaissait la difficulté de la marche car lui aussi avait déjà expérimenté ce trek-là ! Il m’a quitté ce soir-là en me disant en riant : « demain soir, tu auras une surprise dans la maison où tu iras, je ne t’en dis pas plus, mais tu verras ! »

Quel blagueur ce Kishor ! J’ai alors compris que la surprise était en réalité, une planche en bois en guise de lit et un espace plus que rudimentaire pour dormir !

Après cette marche éprouvante, j’ai de nouveau retrouvé Kishor ! Le temps n’a pas la même intensité là-bas au Népal. Tout est amplifié, détendu et exacerbé. C’est surprenant.


Nous nous sommes retrouvés à Bhaktapur, et nous avons visité la ville ensemble.

Après avoir visité les monuments historiques de la ville des Rois, nous avons flâné tranquillement comme de vieux amis Népalais. Nous avons reparlé de l’initiation thérapeutique aux bols chantants tibétains à laquelle nous avions participé et je lui ai fait découvrir mon Tarot de Marseille ! C’est assis dans ce restaurant surplombant la belle place du Temple Nyatapola, en train de déguster le jujudhaut l’une des spécialités de Bhaktapur (le yaourt des rois servi dans un récipient en terre cuite fabriqué directement à Pottery Square) que le Tarot de Marseille s’est naturellement invité à notre table. Nous avons fait une étude et je me suis émerveillée de l’accueil que Kishor faisait face à cet outil inconnu pour lui. Ce fut un merveilleux moment où à travers le Tarot nos âmes trouvaient l’espace pour communiquer d’une langue et d’un langage universel.


Ce fut aussi le moment pour lui de revenir sur l’expérience de notre rencontre ! Nous avons pu croiser la perception de nos expériences et s’apercevoir comme il est intéressant d’observer comme une rencontre peut être vécue de manière différente et identique à la fois selon la sensibilité de chacun. La descente de l’escalier avait été pour lui aussi un moment particulier. Outre ma grande taille, c’est ma coupe de cheveux et mon franc parlé qui l’avait interpelé ce matin-là. Il était revenu sur le déjeuner que nous avions pris sur la terrasse d’un restaurant donnant sur le mythique Durbar Square de Katmandou. « Je ne sais pas si c’était la place vide face à toi ou plutôt l’envie de communiquer avec toi à ce moment qui avait eu raison de cet instant » m’avait-il dit en rigolant !! « Sans doute les deux « avait-il rajouté ! «Toujours est-il que nous avions déjà bien rigolé lors de ce repas. Chaque fois que je te retrouvais à l’issue de tes treks, la relation se modifiait. C’est à Bhaktapur que j’ai retrouvé une copine. Lorsque j’ai découvert ton métier et le Tarot de Marseille j’ai compris que la cliente avait depuis un moment laissait la place à une amie! »


Il y a quelques jours, alors que nous échangions avec Kishor au téléphone concernant notre projet, il m’a dit : « Tu sais Elodie, c’est incroyable, mais j'ai su à cet instant, avant même que tu arrives au Népal, que tu allais y revenir …"


Car il est vrai, que c’est après notre déjeuner, après la découverte du Tarot de Marseille, en continuant de se promener dans la ville, qu’au milieu du Durbar Square de Bhaktapur, sous le regard de l’imposant palais aux 55 fenêtres que nous nous sommes arrêtés : Nous étions Jeudi du mois de Mars 2023, le 30 exactement, à cet instant Kishor et moi donnions l’impulsion du PROJET … de NOTRE PROJET : permettre à un groupe de personnes de bénéficier d'un voyage sur mesure crée par Kishor pour partir à la découverte du Népal, de sa culture, de sa spiritualité et du Tarot de Marseille ...


Tel un puissant mantra s'étirant de Katmandou à Toulouse , cette phrase à raisonné en moi :


TOUS LES CHEMINS MENENT A SOI … mais surtout à Katmandou !!





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